Your History

Tout commence par une note de musique, un regard, une rencontre qui s’éternise dans une étreinte amoureuse. Deux êtres à la personnalité en tout opposé et pourtant ils ont su détruire les barrières qui auraient du, à jamais les séparer. L’un était un artiste, baroudeur des temps modernes il ne trouvait sa raison de vivre que dans la liberté. Aucun pied à terre pour lui, libre comme l’air il avait fait du monde sa maison et son terrain de jeu. Un grand enfant immature et indomptable que l’amour vint frapper un jour, l’emportant sur son passage sans qu’il ne puisse luter. Elle… Si dur, responsable presque frigide et pourtant, sa beauté candide, la douceur épurée de sa peau et l’ancre de son regard eurent raison de sa détermination. Et c’est de cette rencontre que je naquis. Preuve indéniable de leur amour, pilé de leur existence, preuve de la réussite de cette union improbable.

Autant dire que je suis loin d’être une fille à plaindre. J’ai toujours vécu à l’abri de besoin et ce, notamment grâce à ma mère. Avocate de renom cette dernière avait sans nul doute le sens des affaires et c’est d’ailleurs grâce à elle si je vivais à l’abri du besoin. Mon père lui… Et bien disons qu’on ne change pas le naturel et si ma mère à su apaiser quelques peu son caractère de nomade elle n’a jamais pu le forcer à rentrer dans les rangs. Remarque c’est ainsi que je l’aimais. Mon père voyez vous c’est l’image même de la liberté, il n’aime pas les contraintes, ce joue des lois qui régissent nos vies et trace sa route comme bon lui semble. On l’a souvent traité de fou d’ailleurs ses amis l’appelaient avec affection : « l’artiste zélé. » J’adorais l’appeler comme ça et lui adorait m’appeler « sa Toxine adorée ». Ma mère n’a jamais comprit cette relation presque fusionnelle que nous entretenions. Il faut dire que personne ne pouvait véritablement le comprendre. Quoi qu’il en suit, c’est lui qui a fait ce que je suis devenu aujourd’hui. Il m’a fait découvrir son goût pour la musique, la peinture, la lecture et la photographie, il m’a fait découvrir New-York sous toutes ses formes m’apprenant à voir des couleurs et de la beauté même dans les recoins les plus crades et puants de la ville. Il m’a apprit à vivre et m’a passé son goût pour le risque et l’aventure. De cela ma mère s’en serait bien passé. J’étais intenable étant petite, une vraie furie hyperactive qui voulait tout savoir, tout comprendre et je crois que c’est de pire en pire en grandissant.

Aucun heurte, aucune vague. Mon passé c’est un bonheur complet, de la joie à l’état brute et j’ai beau cherché dans mon petit crâne de oisillon allumé je crois que je n’ai jamais été véritablement malheureuse. J’ai évolué au milieu des notes de musiques, des mots, des dessins et des photos bouffant la vie comme jamais et ne perdant ne serait-ce qu’une seconde de mon temps à ne rien faire. Hyperactive disait ma mère, amoureuse de la vie répliquait mon père et tout deux m’observaient grandir avec cette petite flamme de fierté brillant dans leurs yeux. Ils avaient réussi. J’étais là, épanouie, resplendissante et prêt à conquérir le monde, à m’emparer du monde. Puis… Le vide d’un coup d’un seul, il s’ouvre sous tes pieds et t’avale sans crier garde, sans même vérifier si tu as bien prit ton parachute pour limiter les dégâts. Moi je ne l’avais pas mon parachute et autant dire que ma descente aux enfers fut si brutal que j’ai bien cru mourir de désespoir.

Accident de voiture, mortel, partie, tous. Des mots et des mots qui s’effritent et ne trouvent aucun sens. Mort ? Mais c’est quoi la mort ? Ca veut dire quoi ça, ne plus jamais les revoir, devoir vivre sans eux ? Et puis pourquoi eux ? Non, la vie n’a pas le droit d’abandonner des êtres parfaits, la vie n’a pas le droit de détruire l’harmonie d’une famille… Si ?
Si… Mon père et ma mère trouvèrent la mort un certain 24 Novembre alors qu’il revenait d’un long weekend en amoureux. J’avais tout juste 16 ans et croyez-moi de cette nouvelle j’ai eu beaucoup de mal à m’en remettre. Pourtant, je ne me suis pas laissée abattre non, ce mot là il ne fait pas partie de mon caractère et puis, mon père m’a toujours apprit à voir de la lumière même là où l’ombre règne en maitre alors… Je me devais de me battre, de lutter pour eux qui malgré tout continuaient de vivre, là, dans mon cœur.
Le reste de cette histoire est peuplée d'oublie. Je me suis retrouvée à vivre chez la soeur de mon père, une femme atroce, autoritaire, frigide, sans aucun sens de l'humour et, qui plus est, qui désirait par dessus tout, contrôler ma vie. Je l'ai laissé faire un temps. Vous savez parfois, il faut savoir faire le mort et guetter l'instant fatidique où, enfin, vous pourrez reprendre votre liberté. C'est ainsi que j'ai agi. De petite fille excentrique et hyperactive je suis devenue sage presque introvertie tout en luttant chaque jour pour ne pas étrangler celle qui salissait la mémoire de mes tendres parents. Puis, un jour, alors que je revenais d'une longue journée de travail j'ai décidé de partir. J'ai prit mes économies, me suis servie dans la planque de cette horrible femme, prit de trois affaires, ma guitare et j'ai disparu.

L'année qui suivie fut sans doute la plus éreintante mais aussi la plus belle et la plus chargée en émotion. Comme mon père de nombreuses années avant moi j'ai vécu en parfaite illégalité dans New-York. La guitare toujours à portée de doigts je me souviens de ces longues heures passées dans les rues à chanter et à jouer en espérant pouvoir gagner suffisamment de quoi me nourrir. Oui, j'ai vécu comme une sdf, une charogne puante comme disaient certaines personnes lorsqu'elles me croisaient mais je vous jure que ce fut l'expérience la plus formidable de toute ma vie. Certes je dormais peu, mangeais peu et jouais avec ma santé mais j'étais libre ! La ville m'appartenait et je vibrais au même rythme qu'elle échappant à mon tour aux lois qui régissent vos vies et je me sentais profondément heureuse.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin et la réalité un fini par me fouetter au visage. Certes j'étais heureuse, ma vie me paraissait parfaite mais voilà, je ne pouvais pas envisager de toujours vivre ainsi, en marge de la civilisation alors... Il fallait que j'accepte de grandir non ?
Bordel je vous jure qu'accepter cette évidence fut une lutte redoutable pour moi et, si j'ai crut ne jamais y arriver j'ai fini par quitter la rue.

A la suite de cela j’ai vécu pendant plusieurs mois dans un petit studio miteux. Ma vie n’avait rien d’un luxe mais, là encore, je me retrouvais dans ce joyeux bordel. Je vivais au jour le jour et parvint même à vivre de ma musique en jouant dans différents bars le soir. Certes, je ne gagnais pas énormément ma vie mais j’ai tout de même fini par pouvoir quitter mon petit studieux pour un appartement plus grand où il était bien plus agréable d’y vivre. A cette époque je vivais près d’une grande université et il n’était pas rare que je joue le soir dans un des multiples bars étudiants peuplant New-York. C’est ainsi que j’ai pût rencontrer des jeunes de mon âge qui, peu à peu, me donnèrent l’envie étrange de reprendre mes études et de me construire enfin un avenir.

C'est habitée de ce désir que j'ai pour la première fois entendu parler de cette université sans toutefois réellement comprendre pourquoi on faisait autant son éloge. Après tout une université reste une université non ? Ça grouille de jeunes venus bosser, s'amuser et rien d'autres alors... Je ne comprenais pas et c'est bien évidemment pour cela que j'ai désiré venir ici. Encore maintenant je ne sais pas si je serais capable de tenir la cadence, d'obéir au rythme des cours et tout le tralala mais, je me suis promis de tenter le coup et, comme je le dis si souvent : qui vivra verra !

• Marchi vous deux =).

• Merci tout le monde =)

• Merci, merci Youyou chéri. :faxe:
  

• Merci =).

• Désolée du DP mais cette fois, je pense que j'ai terminé ma fiche. Mes excuses pour cette histoire totalement pourrie, ça fait longtemps que je n'ai pas fait de rp humains j'ai perdu l'habitude. --

• Merci. =)